Le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental.
Ses symptômes, qui apparaissent durant l’enfance et peuvent persister à l’âge adulte, se manifestent dans 3 dimensions cliniques: l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité.
Il existe différentes approches d’interventions pour aider à contrôler et diminuer ces symptômes, dont les suivantes :
1. Hygiène de vie
- L’alimentation : Pour aider au bon fonctionnement du cerveau et privilégier un meilleur fonctionnement de son attention, il est primordial d’avoir une alimentation équilibrée, à des rythmes réguliers et sans grignotage entre les repas. Privilégiez les protéines afin d’avoir de l’énergie à long terme, à l’inverse des sucres qui procurent une énergie à courte durée. Enfin, essayez de choisir des repas légers, pas trop gras, pour que le corps ne mobilise pas trop d’énergie pour la digestion.
- Le sommeil : La phase d’endormissement des TDA/H est souvent difficile car leur cerveau est trop actif. Passer un moment à lire avant l’heure du coucher permet de fatiguer ce dernier et aide à cette étape finale de la journée. Aussi, le fait de baisser la luminosité ambiante permet une plus grande sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil), qui peut être inhibée en cas d’exposition aux écrans, d’où l’importance d’éviter leur usage dans l’heure qui précède le coucher.
- Activité physique : Des études ont montré que la pratique d’une activité physique régulière aide le cerveau à avoir un meilleur niveau attentionnel et une meilleure efficacité. Il est donc important de l’intégrer dans notre quotidien et de planifier des poses pour bouger lorsque des tâches cognitives sont réalisées : le mouvement permet de garder notre vigilance et d’augmenter notre concentration. Cependant il peut être utile d’apprendre à bouger sans trop déranger notre entourage : bouger ses orteils, contracter et décontracter les muscles de l’abdomen, manipuler une balle de stress, …
2. L’approche comportementale
L’approche comportementale s’intéresse aux comportements appris et aux environnements ou contextes qui les influencent. Elle se divise en deux grandes familles : la gestion des comportements et l’entrainement des compétences.
La gestion du comportement vise à modifier (augmenter ou diminuer) leur fréquence ou leur intensité, en intervenant sur les antécédents ou les conséquences d’un comportement. Par exemple, il est possible de retirer des éléments perturbateurs de l’environnement (antécédents) comme la présence d’écrans ou de jeux, afin de réduire la distraction lors des devoirs (comportement).
Ceci nécessite une implication de l’entourage : parents, corps enseignant, …
L’entrainement des compétences vise à enseigner de nouvelles habiletés ou de nouveaux comportements au sujet, comme des habiletés sociales ou de gestion et d’organisation du temps.
Pour la pratiquer, vous pouvez vous renseigner auprès de thérapeutes pratiquant la Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC).
3. La pratique de la pleine conscience
La pleine conscience est une habileté que nous avons tous, et qui peut se développer, consistant à ramener notre attention dans le moment présent, à être témoin de ce qui se passe. Elle diffère de la relaxation qui est une détente musculaire.
Vivre en pleine conscience permet de voir réellement l’expérience présente dans tous ses aspects, entre autres pour pouvoir décider consciemment de l’action à poser, de la réaction à adopter dans une situation, au lieu d’y plonger sans réfléchir et par automatisme.
Une meilleure pleine conscience est associée entre autres à un plus grand bien être, un niveau inférieur de stress, une meilleure estime de soi et à des interactions sociales plus satisfaisantes et positives.
La recherche à démontré une grande efficacité face à la dépression, l’anxiété, le stress, ou encore la douleur chronique.
Pour obtenir des effets positifs sur du long terme, il faut que celle ci soit pratiquée régulièrement.
Il existe plusieurs méthodes telles que le yoga ou la méditation (Mindfulness) que vous pourrez intégrer à différents moments de votre journée, comme par exemple la pratique de la méditation en soirée qui permet une meilleure hygiène de sommeil.
4. Le rétablissement
Il s’agit d’une approche centrée sur les forces.
Si elles sont encouragées et identifiées, elles permettent l’amélioration, le développement de l’autoefficacité du sujet et de l’autodétermination.
L’autoefficacité est le fait de croire en ses capacités à réussir une tâche, tandis que l’autodétermination est la capacité à se projeter dans le future, à atteindre ses objectifs personnels.
Le rétablissement permet de répondre au besoin d’autonomie, de compétence et d’appartenance sociale.
Il existe différents facteurs de rétablissement :
- Un environnement familial sain et sécuritaire
- Croire en l’enfant et le respecter comme individu
- L’amener à participer à des activités extra scolaires
- Le référer à des modèles connus, dans le cercle familial ou extérieur
En allant chercher ses forces et en mettant en valeur ses capacités, on développe le sentiment de compétence.
5. L’approche pharmacologique
Il arrive que l’usage de médicaments soit prescrit afin de contrôler de façon optimale les symptômes du TDA/H et améliorer son fonctionnement, tant à la maison qu’à l’école. Cette décision revient au médecin qui suit l’enfant, en accord avec sa famille.
Il existe deux classes de médicaments : les psychostimulants, tels que le Ritaline ou le Concerta, et les non-stimulants. Leur durées d’action varie de 3 à 16h pour les premiers, et est plutôt de 24h pour les derniers. Les effets de ces médicaments peuvent s’observer pour certains dès le premier jours de la prise, pour d’autres au bout de 8 semaines.
Il est donc important d’en discuter avec votre médecin et de lui poser toutes vos questions, de maintenir un échange que ce soit avant ou après une prescription pharmacologique.
Il peut y avoir certains effets indésirables dans ce traitement du TDA/H tels que la diminution de l’appétit, les troubles du sommeil, les maux de têtes ou bien les douleurs abdominales.
Le dosage sera fait sous supervision médicale afin de trouver le meilleur équilibre entre ses bienfaits et d’éventuels effets secondaires.
6. Le Neurofeedback EEGq
Depuis 2012, l’Académie Américaine de Pédiatrie, une organisation de 64000 pédiatres, a reconnu le Neurofeedback EEGq comme l’une des prises en charge les plus efficaces, soit au niveau 1 (le plus haut niveau d’efficacité possible) d’intervention des traitements du trouble déficitaire de l’attention, jusqu’alors seulement attribué aux médicaments.
Cette technique indolore et non invasive présente l’avantage d’être durable et sans effets secondaires.
Elle agit au niveau des performances cognitives, émotionnelles et motrices.
Le Neurofeedback EEGq est une alternative possible sans médication dans la prise en charge du trouble déficitaire de l’attention.
Cette méthode permet :
- Une amélioration significative de l’attention.
- Une baisse de l’impulsivité.
- Une amélioration du contrôle moteur.
- Un gain dans les apprentissages.
- Une meilleure maîtrise de soi.
Il est souvent constaté un déséquilibre au niveau de l’activité électrique du cerveau chez les personnes TDA/H, qui peuvent également souffrir de trouble oppositionnel avec provocation, de troubles anxieux ou encore de troubles d’apprentissages.
L’évaluation par électroencéphalogramme quantitatif (EEGq) permet de mettre en évidence les zones présentant un excès ou une carence d’activité en corrélation avec l’hyperactivité, l’inattention, l’impulsivité ou autres troubles du quotidien.
Un protocole personnalisé d’entrainement permet de rééquilibrer cette activité cérébrale afin d’en diminuer significativement les symptômes associés.
Les nouveaux chemins neuronaux créés, grâce à la neuroplasticité du cerveau, rendent au cerveau ses pleines capacités de fonctionnement.
Si vous souhaitez savoir si le Neurofeedback EEGq peut être une réponse à vos problématiques, n’hésitez pas à me contacter pour en discuter !