Jusqu’à 60% des enfants atteints de Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité en France présenteront encore des symptômes à l’âge adulte. Cela représente 4 à 5% de la population adulte.

Ce trouble neurocomportemental est le trouble le plus fréquent chez l’enfant et reste encore trop peu connu chez l’adulte.

Un TDA/H persistant à l’âge adulte sera source de perturbations sévères dans la vie affective, relationnelle, sociale et professionnelle.

 

Qu’est-ce que le TDA/H ?

 

1. Définition

Le TDA/H est un trouble neurodéveloppemental évolutif. Il affecte le développement du cerveau dès la naissance et se manifeste par une triade symptomatique :

  • Inattention (problème de concentration, facilement distrait, beaucoup d’oublis et de pertes, tâches non achevées, problème d’organisation et de planification, …)
  • Hyperactivité motrice (difficulté à rester assis, en mouvement permanent, même dans des situations inappropriées, parle trop et souvent trop fort, …)
  • Impulsivité (impatient, interrompt, se précipite, activités dangereuses, …)

Le TDA/H se présente sous trois formes :

  • Mixte = la personne présente tous les critères
  • Inattentif = les symptômes d’inattention sont prédominants
  • Hyperactif / Impulsif = les symptômes d’hyperactivité / d’impulsivité sont prédominants

Les sphères sociales, scolaires et professionnelles en sont impactées de façon négative et des répercussions peuvent être présentes jusqu’à l’âge adulte.

Selon les pays, 3 à 12% des enfants sont touchés et sa manifestation apparait avant l’âge de 12 ans.

 

2. Evolution

Plus le diagnostic aura été posé de façon précoce, plus il y aura de chance d’avoir une prise en charge adaptée. Les conséquences en seront également moins importantes. 

Il est constaté une évolution des symptômes en fonction de l’âge. Une fois adulte, l’inattention est souvent persistante tandis que l’hyperactivité et l’impulsivité ont plutôt tendance à diminuer. 

Les troubles présents évoluent également en fonction de l’environnement (familial, social et professionnel), des conduites adaptatives et des stratégies adoptées par le TDA/H, du cadre de vie et des comorbidités présentes ou non.

D’après Russell A. Barkley, psychologue clinicien et professeur de psychiatrie clinique au VCU Medical Center, Etats-Unis, 6 symptômes se rapportant aux perturbations des fonctions exécutives sont révélés très discriminatifs :

  • Prendre des décisions de manière impulsive
  • Avoir des difficultés à interrompre une activité ou un comportement quand c’est nécessaire
  • Initier un projet ou commencer une activité sans prendre soin de lire ou d’écouter les directives ou les instructions
  • Faire preuve de manque de continuité dans ses projets ou ses engagements
  • Avoir de la peine à faire les choses dans l’ordre ou selon les séquence appropriée
  • Conduire à une vitesse excessive

 

3. Facteurs étiologiques

Il existe un facteur génétique : il y a 50% de risque de transmission si un TDAH est présent chez un parent du premier degré.

On parle de facteur « acquis » prénatal tel que le tabagisme, l’alcool ou un faible poids de naissance, et postnatal tel qu’une intoxication au plomb ou au mercure, un dommage au cerveau comme une méningite ou un trauma, ou bien une prématurité. Ils peuvent augmenter le risque d’avoir un TDA/H.

Quand aux facteurs environnementaux, comme l’alimentation ou les interactions affectivo-sociales, ils ont surtout une influence sur l’évolution des symptômes.

 

Démarche diagnostique

 

1. Ce qui nous amène à consulter

Le premier motif de consultation est un trouble attentionnel. L’inattention, les troubles de la concentration, la désorganisation et l’inachèvement des tâches sont souvent source de perturbation dans la vie affective, relationnelle, sociale et professionnelle.

D’autres symptômes peuvent amener à consulter comme des troubles du contrôle des impulsions et de l’expression des émotions, avec en particulier des explosions de colère. Une tendance à la procrastination, des oublis, une impatience et une faible tolérance à la frustration nous amènent à nous poser des questions. Une mauvaise estime de soi, des difficultés relationnelles, un sentiment d’inaccomplissement, peuvent également nous interroger.

 

2. Comorbidités

80% des sujets atteints de TDA/H présentent des comorbidités.

Les troubles de la personnalité, présents chez 50 à 75% des cas, entrainent des difficultés d’adaptation supplémentaires.

Les troubles de conduites et du comportement tels que le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) et le trouble addictif, qui est fortement augmenté en présence d’un TDA/H, augmentent le risque de persistance du trouble déficitaire de l’attention. 

La dépression majeure, présente chez 11 à 54% des TDA/H (Moss et al. 2007) et la bipolarité, avec un risque augmenté par 7 (Kessler et al. 2007) font parti des troubles de l’humeur.

25 à 50% sont également concernés par les troubles anxieux comme une anxiété généralisée, un trouble panique, une agoraphobie ou bien un stress post-traumatique.

Il est donc primordial d’avoir une adaptation thérapeutique en fonction de l’âge et de pouvoir établir un diagnostic.

 

3. Les tests diagnostics

Moins d’1 adulte TDA/H sur 3 est diagnostiqué (Feifel & MacDonald, 2008).

Il peut être parfois difficile de déceler un trouble déficitaire de l’attention puisque l’expression des symptômes se modifie avec l’âge. Des mécanismes compensatoires sont développés, et les comorbidités peuvent masquer le TDA/H.

Il existe une échelle d’autoévaluation à laquelle on peut se référer, mais il est nécessaire de consulter un médecin pour poser un diagnostic.

Un entretien structuré avec le médecin ,DIVA 2.0, permet d’évaluer la symptomatologie actuelle et de recueillir les plaintes. 

Différents tests permettent de diagnostiquer un TDA/H, comme le DSM-5 à partir de 17 ans.

Un bilan neuro cognitif est souvent nécessaire mais pas suffisant. Ce dernier dépend du degré de motivation lors de la passation des tests et de la mobilisation des capacités de réserves (mécanismes compensatoires).

 

Comment le Neurofeedback EEGq peut-il aider le TDA/H ?

 

Le Neurofeedback par électroencéphalogramme quantitatif (EEGq) est un entrainement cérébral visant à optimiser le fonctionnement du cerveau grâce à la neuroplasticité.

  Il peut être proposé afin de traiter un ou des dysfonctionnements neuronaux (ex: troubles de l’attention, dyslexie, dysorthographie, …) ou bien dans le but d’améliorer ses performances cognitives (ex: concentration, mémoire, organisation, planification, …) et sportives. 

 

1. L’électroencéphalogramme quantitatif (EEGq) : une autre façon d’observer le TDA/H

L’EEG est une technique d’enregistrement de l’activité électrique du cerveau réalisée à l’aide d’électrodes positionnées en de nombreux points spécifiques du cuir chevelu. Ce procédé est sans risque et non invasif, dès lors que les électrodes ne fonctionnent qu’à sens unique en recevant l’information émise par le cerveau, sans rien émettre en retour. C’est l’équivalent du stéthoscope pour l’activité cardiaque, un outil de mesure.

L’activité mesurée est comparée à une base de données normative (personne du même âge et du même sexe sans aucun trouble ni pathologie). Cela nous permet d’identifier avec précision les différentes zones présentant un excès ou une carence d’activité : il s’agit là d’une analyse quantitative. Cette dernière permet d’établir un protocole d’entrainement personnalisé afin de déterminer nos objectifs : diminuer/éliminer des troubles ou symptômes, optimiser une performance.

Le TDA/H présente un dysfonctionnement cérébral localisé très spécifique, qui pourra être mis en évidence à l’aide de l’EEGq. Dans ce cas, un déséquilibre de l’activité électrique du cerveau induit plusieurs dysrégulations : attentionnelle, émotionnelle, motivationnelle et motrice.

Vous l’aurez compris, tout l’interêt de cet électroencéphalogramme quantitatif est de pouvoir lire en temps réel l’activité électrique du cerveau et ainsi, mettre en évidence tout déséquilibre qui peut y être présent, cause des multiples troubles chez le TDA/H.  

 

2. Intérêt du Neurofeedback EEGq

Le Neurofeedback EEGq permet de rééduquer le cerveau et d’agir à la source.  

Durant les séances d’entrainement, et à l’aide des capteurs, le sujet prend conscience du fonctionnement de son cerveau.

Grâce à un retour -feedback- visuel et/ou auditif, le sujet peut corriger l’activité de son cerveau en temps réel.

L’objectif de ce programme est d’avoir un effet positif et durable dans l’amélioration des fonctions cognitives, émotionnelles et comportementales.

Le Neurofeedback EEGq est une alternative possible sans médication dans la prise en charge du trouble déficitaire de l’attention. Il est reconnu depuis 2012 par l’Académie Américaine de Pédiatrie comme l’une des prises en charge les plus efficaces.

Cette méthode permet :

  • Une amélioration significative de l’attention.
  • Une baisse de l’impulsivité.
  • Une amélioration du contrôle moteur.
  • Un gain dans les apprentissages.
  • Une meilleure maîtrise de soi.

Êtes-vous prêt à être acteur de vos propres changements ?

 

Si vous souhaitez savoir si le Neurofeedback EEGq peut être une réponse à vos problématiques, n’hésitez pas à me contacter pour en discuter !